1er samedi de novembre 2025

La crucifixion

Fruit du Mystère : l’amour de Jésus pour nous

Ce 1er samedi du mois de novembre tombe le jour de la fête de la Toussaint. Et le premier saint s’appelle Dysmas, le bon larron, canonisé sur la croix par Notre Seigneur lui-même. Aussi nous méditerons aujourd’hui sur le cinquième mystère douloureux, la Crucifixion. Comment comprendre ce mystère insondable où l’Amour infini de Jésus est mêlé à tant de souffrances ? Nous avons besoin d’être guidé et c’est le Christ Lui-même qui va le faire. Sur sa Croix, au milieu des trois heures de son silence agonisant, Il va juste prononcer sept paroles. Les trois premières vont exprimer son Amour pour nous, les deux suivantes ses souffrances, et les deux dernières l’abandon à la volonté de son Père. Comme pour le Notre Père qui comporte sept prières, ces sept paroles du Christ sur la Croix sont un enseignement splendide qui résume sa mission de rédempteur. 

1/ « Mon Père ! pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! (Lc 23, 34) »

Après nous avoir enseigné le pardon dans le Notre Père, Jésus le met lui-même en pratique et nous en donne un sublime exemple. Plongeons-nous dans ce pardon de la Croix. Il est à l’agonie dans des souffrances atroces, insulté, humilié, paralysé par les clous dans sa chair, couronné d’épines. Il voit en même temps le Cœur de sa Mère transpercé de douleur.  Et face à cela, Il n’exprime aucune rancœur. Ses premières paroles sont un pardon…, magistral exemple pour nous. Alors, chaque fois que nous aurons nous-mêmes du mal à pardonner revenons à cette Croix et faisons nôtres les paroles de notre divin Maître. 

2/ « Je te le dis en vérité : tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis (Lc 23, 43) »

Le passage du bon Larron est la démonstration de ce pardon. C’est aussi un enseignement qui nous montre les conditions pour obtenir ce pardon. Car contrairement à une erreur souvent entendue, la Miséricorde de Dieu n’est pas automatique. Sinon l’enfer – que la Sainte Vierge montra aux enfants de Fatima – n’existerait pas, et nous irions tous au Paradis. Dieu veut offrir sa Miséricorde à tous les hommes, oui, mais son obtention dépend de nous. Pour être pardonnés nous devons, comme le bon larron, regretter sincèrement nos fautes. Saint Alphonse de Liguori résume son attitude « Il crut, il se repentit, il proclama, il aima… ». Le mauvais larron, lui, ne regrette pas ses fautes et face à ce refus libre, Jésus ne peut rien. Mais le repentir sincère et la foi du bon larron vont amener en retour un déluge d’Amour du Cœur de Jésus. Constatons avec quelle rapidité le Christ lui accorde Sa Miséricorde dès l’instant où il se repend ! Dysmas est canonisé sur le champ par Dieu lui-même, lui, le brigand ! Quelle espérance pour nous, pauvres pécheurs, si nous suivons l’exemple de Saint Dysmas et demandons pardon à Jésus avec cette même simplicité et cette même sincérité !

3/ « Femme, voici votre fils. Fils Voici votre Mère (Jn 19, 26-27) »

Le troisième acte d’Amour du Christ va nécessiter un autre “Fiat“ de la Sainte Vierge. Pour bien le comprendre écoutons Saint Bernard “ces deux grands Martyrs, Jésus et Marie souffraient en silence : l’excès de la douleur qui les oppressait leur ôtait la faculté de parler. La Mère regardait son Fils agonisant sur la croix, le Fils regardait sa Mère agonisant au pied de la croix et mourant de compassion pour les peines qu’il endurait.“ Et soudain, alors que le cœur de Marie est totalement rempli de douleurs et d’amour pour Son Fils unique, Jésus lui demande soudain de faire une place dans ce cœur transpercé, pour devenir aussi Mère des hommes – ces hommes dont une partie est justement en train de tuer son Fils ! Comment ne s’est-Elle pas offusquée à ces paroles ? Comment, dans sa douleur inexprimable, n’a-t-Elle n’a pas au moins murmuré à Jésus qu’Elle n’avait qu’un seul Fils ? Rien de tout cela. Comme à l’Annonciation, Elle suit la volonté de Dieu dans une obéissance totale et nous accueille dès cet instant dans son Cœur admirable. Quant à Jésus, quelle abnégation ! Il nous donne la personne qu’Il aime le plus après son Père et l’Esprit Saint : sa propre Mère. Nous La donner à nous, qui sommes si indignes d’Elle et qui La faisons tant souffrir. Mystère insondable de l’Amour de Jésus. 

4/ « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? (Mt 27, 46) »

Après son amour pour nous, Jésus va exprimer à deux reprises sa douleur. Cette quatrième parole sur la croix semble, au premier abord, étrange, venant de Lui qui est Dieu. Cet abandon cruel, qui Lui arrache ce cri, est en fait nécessaire à la justice divine. Jésus doit en effet endurer Lui-même l’amertume de l’abandon pour expier l’abandon des hommes envers Dieu. Aujourd’hui encore, ne l’abandonnons-nous pas si souvent ? Par nos péchés, mais aussi en passant des journées sans prier, sans penser à Lui, sans aller Le voir au tabernacle…  Par Sa quatrième parole sur la Croix, Jésus veut aussi nous montrer combien Il a souffert en tant qu’homme.  « On eût pu croire que, Jésus-Christ étant homme et Dieu, sa divinité aurait empêché les tourments de lui causer de la douleur ; pour écarter ce soupçon, il voulut témoigner par ce cri plaintif que sa mort fut la plus douloureuse que jamais un homme ait endurée, et que, tandis que les Martyrs furent soutenus dans leurs tourments par les consolations divines, lui, comme Roi des Martyrs, il voulut mourir privé de tout adoucissement, et satisfaire en toute rigueur à la divine Justice pour tous les péchés des hommes» expliquera Saint Alphonse de Liguori. Dans sa Passion, Jésus Homme n’a pas bénéficié de l’assistance de Jésus Dieu.

5/ « J’ai soif ! (Jn 19, 28) »

Jésus exprime ici une soif physique extrême due à la perte de tout son sang et au supplice de la crucifixion connu pour engendrer ce tourment. Mais Il subit tant d’autres souffrances : les clous, la couronne d’épines, la peau arrachée, … Pourquoi choisit-Il d’exprimer celle-là ? Car au-delà de l’aspect physique, cette parole exprime une réalité mystique profonde qui rejoint la souffrance de l’abandon : Jésus crie sa soif d’amour des hommes.  Cette parole annonce les apparitions de Paray-Le-Monial où Notre Seigneur viendra instituer la dévotion du Sacré Cœur pour nous montrer son Amour infini à travers son Cœur de chair, tout en nous confiant sa tristesse de n’avoir en retour que des “ingratitudes“. Cette soif de notre amour pour Lui est toujours là. Jésus est avec nous sur la terre jusqu’à la fin du monde. A chaque Messe, lors de la consécration, Il renouvelle son sacrifice sur la croix – de façon réelle mais non sanglante. Il exprime chaque fois de façon réelle sa soif d’amour. Face à cela, que faisons-nous ? Est-ce que nous l’aimons vraiment dans la profondeur de notre cœur ou nous lui donnons du vinaigre par notre indifférence ou notre irrévérence ? Alors à chaque Messe – et surtout lors de la communion – fermons les yeux et écoutons Jésus crucifié nous dire : “J’ai soif de ton amour“. Notre communion ne sera plus la même et note cœur sera transformé.

6/ « Tout est accompli ! (Jn 19, 30) »

Cette sixième parole de Jésus trouve une préfiguration dans le miracle de Cana. Les serviteurs ont en effet versé l’eau dans les jarres jusqu’au bord, signe d’une obéissance totale à la demande du Christ. Cette obéissance amènera le premier miracle de la vie publique de Jésus. Par cette parole sur la Croix, Jésus annoncera, que Lui aussi a accompli son œuvre jusqu’au bout. Il a fait la volonté de son Père dans une perfection totale, jusqu’à la mort de la Croix. Comme l’obéissance des serviteurs a permis le miracle de Cana, l’obéissance de Jésus permet ce grand miracle de la Rédemption. Comme l’eau transformée en vin, l’Homme séparé de Dieu est transformé en enfant de Dieu.

7/ « Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains (Lc 23, 46) »

Jésus va vivre maintenant la dernière épreuve de tout être humain : la mort. Mais Il ne subit pas cette mort car il n’a jamais péché et est plus puissant qu’elle. Il montre par ces paroles qu’Il est le maître de la vie. Il aurait dû mourir bien avant la Croix tant les tortures qu’il a endurées suffisaient à tuer un homme ordinaire. Mais c’est Lui qui choisit son heure. En lançant ce cri ultime, Jésus confie non seulement son âme au Père, mais aussi les nôtres. Sublime charité de notre Maître et Seigneur. Saint Athanase explique que “Jésus-Christ, en se recommandant lui-même à son Père, lui recommanda pareillement tous les fidèles, qui devaient recevoir par lui le salut éternel, parce que la tête et les membres ne forment qu’un seul corps.“  Cette dernière parole de Jésus Crucifié, nous devrons la dire à la fin de notre vie. Imaginons : dans une minute nous allons mourir. Tout est fini ici-bas et nous quittons ce monde. Fermons les yeux et redisons : Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains. Alors immanquablement surgira cette question : mais quel est l’état de l’âme que je vais remettre au Père ? Dans ce moment ultime, Satan cherchera à nous faire croire, comme pour Judas, que le pardon de Dieu est impossible. Et c’est là que nous devrons suivre l’exemple du bon larron : reconnaître humblement nos péchés, demander pardon à Jésus et nous confier à Sa Miséricorde infinie.

Auteur : Alliance “1ers samedis du mois“       

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1er samedi de novembre 2025

La crucifixion

Fruit du Mystère : l’amour de Jésus pour nous

Ce 1er samedi du mois de novembre tombe le jour de la fête de la Toussaint. Et le premier saint s’appelle Dysmas, le bon larron, canonisé sur la croix par Notre Seigneur lui-même. Aussi nous méditerons aujourd’hui sur le cinquième mystère douloureux, la Crucifixion. Comment comprendre ce mystère insondable où l’Amour infini de Jésus est mêlé à tant de souffrances ? Nous avons besoin d’être guidé et c’est le Christ Lui-même qui va le faire. Sur sa Croix, au milieu des trois heures de son silence agonisant, Il va juste prononcer sept paroles. Les trois premières vont exprimer son Amour pour nous, les deux suivantes ses souffrances, et les deux dernières l’abandon à la volonté de son Père. Comme pour le Notre Père qui comporte sept prières, ces sept paroles du Christ sur la Croix sont un enseignement splendide qui résume sa mission de rédempteur. 

1/ « Mon Père ! pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! (Lc 23, 34) »

Après nous avoir enseigné le pardon dans le Notre Père, Jésus le met lui-même en pratique et nous en donne un sublime exemple. Plongeons-nous dans ce pardon de la Croix. Il est à l’agonie dans des souffrances atroces, insulté, humilié, paralysé par les clous dans sa chair, couronné d’épines. Il voit en même temps le Cœur de sa Mère transpercé de douleur.  Et face à cela, Il n’exprime aucune rancœur. Ses premières paroles sont un pardon…, magistral exemple pour nous. Alors, chaque fois que nous aurons nous-mêmes du mal à pardonner revenons à cette Croix et faisons nôtres les paroles de notre divin Maître. 

2/ « Je te le dis en vérité : tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis (Lc 23, 43) »

Le passage du bon Larron est la démonstration de ce pardon. C’est aussi un enseignement qui nous montre les conditions pour obtenir ce pardon. Car contrairement à une erreur souvent entendue, la Miséricorde de Dieu n’est pas automatique. Sinon l’enfer – que la Sainte Vierge montra aux enfants de Fatima – n’existerait pas, et nous irions tous au Paradis. Dieu veut offrir sa Miséricorde à tous les hommes, oui, mais son obtention dépend de nous. Pour être pardonnés nous devons, comme le bon larron, regretter sincèrement nos fautes. Saint Alphonse de Liguori résume son attitude « Il crut, il se repentit, il proclama, il aima… ». Le mauvais larron, lui, ne regrette pas ses fautes et face à ce refus libre, Jésus ne peut rien. Mais le repentir sincère et la foi du bon larron vont amener en retour un déluge d’Amour du Cœur de Jésus. Constatons avec quelle rapidité le Christ lui accorde Sa Miséricorde dès l’instant où il se repend ! Dysmas est canonisé sur le champ par Dieu lui-même, lui, le brigand ! Quelle espérance pour nous, pauvres pécheurs, si nous suivons l’exemple de Saint Dysmas et demandons pardon à Jésus avec cette même simplicité et cette même sincérité !

3/ « Femme, voici votre fils. Fils Voici votre Mère (Jn 19, 26-27) »

Le troisième acte d’Amour du Christ va nécessiter un autre “Fiat“ de la Sainte Vierge. Pour bien le comprendre écoutons Saint Bernard “ces deux grands Martyrs, Jésus et Marie souffraient en silence : l’excès de la douleur qui les oppressait leur ôtait la faculté de parler. La Mère regardait son Fils agonisant sur la croix, le Fils regardait sa Mère agonisant au pied de la croix et mourant de compassion pour les peines qu’il endurait.“ Et soudain, alors que le cœur de Marie est totalement rempli de douleurs et d’amour pour Son Fils unique, Jésus lui demande soudain de faire une place dans ce cœur transpercé, pour devenir aussi Mère des hommes – ces hommes dont une partie est justement en train de tuer son Fils ! Comment ne s’est-Elle pas offusquée à ces paroles ? Comment, dans sa douleur inexprimable, n’a-t-Elle n’a pas au moins murmuré à Jésus qu’Elle n’avait qu’un seul Fils ? Rien de tout cela. Comme à l’Annonciation, Elle suit la volonté de Dieu dans une obéissance totale et nous accueille dès cet instant dans son Cœur admirable. Quant à Jésus, quelle abnégation ! Il nous donne la personne qu’Il aime le plus après son Père et l’Esprit Saint : sa propre Mère. Nous La donner à nous, qui sommes si indignes d’Elle et qui La faisons tant souffrir. Mystère insondable de l’Amour de Jésus. 

4/ « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? (Mt 27, 46) »

Après son amour pour nous, Jésus va exprimer à deux reprises sa douleur. Cette quatrième parole sur la croix semble, au premier abord, étrange, venant de Lui qui est Dieu. Cet abandon cruel, qui Lui arrache ce cri, est en fait nécessaire à la justice divine. Jésus doit en effet endurer Lui-même l’amertume de l’abandon pour expier l’abandon des hommes envers Dieu. Aujourd’hui encore, ne l’abandonnons-nous pas si souvent ? Par nos péchés, mais aussi en passant des journées sans prier, sans penser à Lui, sans aller Le voir au tabernacle…  Par Sa quatrième parole sur la Croix, Jésus veut aussi nous montrer combien Il a souffert en tant qu’homme.  « On eût pu croire que, Jésus-Christ étant homme et Dieu, sa divinité aurait empêché les tourments de lui causer de la douleur ; pour écarter ce soupçon, il voulut témoigner par ce cri plaintif que sa mort fut la plus douloureuse que jamais un homme ait endurée, et que, tandis que les Martyrs furent soutenus dans leurs tourments par les consolations divines, lui, comme Roi des Martyrs, il voulut mourir privé de tout adoucissement, et satisfaire en toute rigueur à la divine Justice pour tous les péchés des hommes» expliquera Saint Alphonse de Liguori. Dans sa Passion, Jésus Homme n’a pas bénéficié de l’assistance de Jésus Dieu.

5/ « J’ai soif ! (Jn 19, 28) »

Jésus exprime ici une soif physique extrême due à la perte de tout son sang et au supplice de la crucifixion connu pour engendrer ce tourment. Mais Il subit tant d’autres souffrances : les clous, la couronne d’épines, la peau arrachée, … Pourquoi choisit-Il d’exprimer celle-là ? Car au-delà de l’aspect physique, cette parole exprime une réalité mystique profonde qui rejoint la souffrance de l’abandon : Jésus crie sa soif d’amour des hommes.  Cette parole annonce les apparitions de Paray-Le-Monial où Notre Seigneur viendra instituer la dévotion du Sacré Cœur pour nous montrer son Amour infini à travers son Cœur de chair, tout en nous confiant sa tristesse de n’avoir en retour que des “ingratitudes“. Cette soif de notre amour pour Lui est toujours là. Jésus est avec nous sur la terre jusqu’à la fin du monde. A chaque Messe, lors de la consécration, Il renouvelle son sacrifice sur la croix – de façon réelle mais non sanglante. Il exprime chaque fois de façon réelle sa soif d’amour. Face à cela, que faisons-nous ? Est-ce que nous l’aimons vraiment dans la profondeur de notre cœur ou nous lui donnons du vinaigre par notre indifférence ou notre irrévérence ? Alors à chaque Messe – et surtout lors de la communion – fermons les yeux et écoutons Jésus crucifié nous dire : “J’ai soif de ton amour“. Notre communion ne sera plus la même et note cœur sera transformé.

6/ « Tout est accompli ! (Jn 19, 30) »

Cette sixième parole de Jésus trouve une préfiguration dans le miracle de Cana. Les serviteurs ont en effet versé l’eau dans les jarres jusqu’au bord, signe d’une obéissance totale à la demande du Christ. Cette obéissance amènera le premier miracle de la vie publique de Jésus. Par cette parole sur la Croix, Jésus annoncera, que Lui aussi a accompli son œuvre jusqu’au bout. Il a fait la volonté de son Père dans une perfection totale, jusqu’à la mort de la Croix. Comme l’obéissance des serviteurs a permis le miracle de Cana, l’obéissance de Jésus permet ce grand miracle de la Rédemption. Comme l’eau transformée en vin, l’Homme séparé de Dieu est transformé en enfant de Dieu.

7/ « Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains (Lc 23, 46) »

Jésus va vivre maintenant la dernière épreuve de tout être humain : la mort. Mais Il ne subit pas cette mort car il n’a jamais péché et est plus puissant qu’elle. Il montre par ces paroles qu’Il est le maître de la vie. Il aurait dû mourir bien avant la Croix tant les tortures qu’il a endurées suffisaient à tuer un homme ordinaire. Mais c’est Lui qui choisit son heure. En lançant ce cri ultime, Jésus confie non seulement son âme au Père, mais aussi les nôtres. Sublime charité de notre Maître et Seigneur. Saint Athanase explique que “Jésus-Christ, en se recommandant lui-même à son Père, lui recommanda pareillement tous les fidèles, qui devaient recevoir par lui le salut éternel, parce que la tête et les membres ne forment qu’un seul corps.“  Cette dernière parole de Jésus Crucifié, nous devrons la dire à la fin de notre vie. Imaginons : dans une minute nous allons mourir. Tout est fini ici-bas et nous quittons ce monde. Fermons les yeux et redisons : Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains. Alors immanquablement surgira cette question : mais quel est l’état de l’âme que je vais remettre au Père ? Dans ce moment ultime, Satan cherchera à nous faire croire, comme pour Judas, que le pardon de Dieu est impossible. Et c’est là que nous devrons suivre l’exemple du bon larron : reconnaître humblement nos péchés, demander pardon à Jésus et nous confier à Sa Miséricorde infinie.

Auteur : Alliance “1ers samedis du mois“